1ère rencontre avec Dominique Joly
Lundi 23 novembre, c’était un grand jour ! Nous attendions avec impatience la venue d’un écrivain, pour nous aider dans la rédaction de notre livre. Mais pas n’importe qui ! un auteur jeunesse que vous avez certainement lu dans votre enfance : Dominique Joly. Elle a publié une centaine de livres qui sont traduits dans une dizaine de langues !
Dominique Joly est la seconde d’une famille de quatre filles. Après des études à Sciences-Po Paris et à la Sorbonne, elle a été professeur d’histoire au collège et au lycée. Aujourd’hui, elle enseigne à l’Université, et rencontre régulièrement ses lecteurs dans les établissements scolaires ou dans les salons du livre.
Quand elle est entrée dans la salle de classe, nous avions hâte de lui présenter notre travail. Mais nous ne savions plus par où commencer. Elle nous a fait récapituler tout ce que nous avions fait : nos sorties et visites dans la ville, les ateliers avec l’association Touches d’Histoire, … puis toutes nos idées concernant notre futur livre. Cela nous a permis de définir complètement nos personnages : où ils habitent, leurs âges respectifs, leurs vêtements, leurs descriptions physiques, leurs loisirs et ce qu’ils aimaient.
Avant sa venue nous avions déjà travaillé sur l’écriture de l’épilogue. Nous étions fiers de lui présenter le fruit de notre travail.
Bien sûr il reste beaucoup de corrections à faire sur ce premier texte mais déjà l’histoire prenait forme !
Ensuite nous lui avons expliqué comment nous allions nous organiser pour le travail. Planning en main, nous étions prêts !
La classe s’est divisée en 9 groupes de 3 ou 4 personnes pour travailler sur une période historique du Havre :
- La Renaissance avec la fondation du Havre en 1517.
- Le commerce triangulaire
- Les dragonnades
- Les bains maritimes
- Les bombardements de la seconde guerre mondiale
- La reconstruction avec l’atelier Perret
- La construction navale et ses bateaux célèbres
- La maison de la culture et les évènements culturels qui ont marqué la ville : Juin dans la rue, La compagnie Royal de Luxe, les festivals…
- Les projets de la ville en cours et à venir.
Chaque groupe a commencé à effectuer des recherches sur son thème.
Kerene et Orane G. ont décidé de rédiger une lettre pour inviter le maire Edouard Philippe à venir présenter les différents projets de la ville. Espérons qu’il trouve une petite place dans son agenda pour nous rendre visite !
Nous allons devoir nous mettre activement au travail pour la prochaine rencontre avec Dominique Joly le mardi 15 décembre prochain !!!
Les 5èmes B à la découverte du Moyen-Age
Lundi 2 novembre, les élèves de 5ème B ont fait la rencontre d’Emilie Hamel, animatrice pour l’association Touches d’histoire. Avec toute la passion qui les anime, elles ont su leur faire vivre une époque encore inconnue pour eux : Le Moyen Age.
L’architecture religieuse au Moyen-âge
Le matin, Emilie les a entraînés dans l’univers grandiose des églises et cathédrales. L’architecture médiévale en Occident peut être divisée en trois périodes aux styles différents : l’architecture préromane, l’architecture romane et l’architecture gothique.
L’architecture romane
Elle apparaît dans l’Occident chrétien aux XIe et XIIe siècles.Les architectes se sont inspirés des techniques de l’Antiquité (Rome antique) d’où le nom de style « roman ».
Emilie a illustré ses explications par un diaporama. Les églises romanes sont généralement petites et ont un plan en croix latine. Elles sont construites en pierres et non en bois par crainte des incendies. Elles ont toutes une voûte en berceau en pierre car grâce à son poids et sa forme elle exerce une force verticale vers le sol et une force horizontale qui maintient la structure. Pourtant, des contreforts sont ajoutés car les murs ont tendance à s’écarter et sans eux la voûte risquerait de s’effondrer. La voûte est également consolidée par un arc doubleau entre l’abside et le cœur. Pour la soutenir, les murs doivent donc être épais et percés seulement de fenêtres étroites, ce qui explique que les églises romanes soient sombres.
Emilie n’hésite pas à mimer avec les élèves pour mieux comprendre les techniques.
L’architecture gothique
Elle succède à l’architecture romane. Elle voit le jour en France, vers le milieu du XIIe siècle.
Chacun a pu remplir son dossier de toutes les informations fournies. Le style gothique se caractérise en architecture par l’usage de l’arc brisé et de la clé d’ôgive, qui offrent la possibilité de construire des cathédrales plus hautes que les églises romanes. Ainsi, cette nouvelle architecture se rapproche du ciel, ce qui permet en quelque sorte aux fidèles de se rapprocher de Dieu. C’est aussi pour cela que les petites fenêtres sont remplacées par des vitraux qui laissent plus largement entrer la lumière dont manquaient les édifices religieux romans.
Mais toutes ces explications nécessitent une mise en pratique ! Aussi les élèves de 5ème B ont pu s’exercer sur les techniques de construction de l’époque.
La visite de l’église de Montivilliers
L’après-midi, nous nous sommes rendus en train jusqu’à Montivilliers. Pour certains c’était la première fois qu’ils empruntaient le « Lézarde Express Régional » ! La première fois aussi qu’ils découvraient la ville de Montivilliers. Emilie nous attendait sur le quai de la Gare pour nous emmener visiter l’abbatiale.
L’abbaye de Montivilliers est un monastère féminin fondé vers 684. Ce monastère sera complètement détruit par les Vikings au IXe siècle. L’abbaye est relevée en 1025 quand Richard II de Normandie la place sous la dépendance de l’abbaye de Fécamp, cette fois avec des hommes. Le 13 janvier 1035 lors d’une assemblée tenue à Fécamp, le duc Robert le Magnifique donne son autonomie au monastère, qui redevient une abbaye de femmes, au bénéfice de sa tante Béatrice.
Dans la seconde moitié du XIe siècle, les travaux de construction de la grande église abbatiale, excellent témoin de l’architecture normande à l’époque de Guillaume le Conquérant. Au XVe siècle, la paroisse Saint-Sauveur, qui avait reçu les sept premières travées de la nef, fit abattre son côté nord, pour la doubler avec un large vaisseau gothique.
Mais pour la visite, les élèves de 5ème B ont décidé de s’arrêter sur l’architecture de l’église abbatiale.
Le plan primitif de l’église du XIe siècle, de type bénédictin, a été modifié au XVe siècle. À la croisée, l’église a toutefois conservé un monumental clocher de la fin du XIe siècle.
La façade date de la première moitié du XIIe siècle. Elle devait comporter initialement deux tours, comme les églises de Jumièges ou de Boscherville, mais seule celle du nord a subsisté. Au-dessus du portail roman, une grande fenêtre de style gothique a été percée au XIVe siècle.
Dans la nef, seul le côté sud, restauré au XIXe siècle, est encore roman. De style gothique flamboyant, la nef est éclairée par les grandes fenêtres de six chapelles contiguës.
À la croisée, une voûte du XVIIe siècle masque la voûte du XIIe siècle. Les bras du transept sont couverts de voûtes d’ogives de style archaïque, dépourvues de clefs, séparées par un bandeau décoré de bâtons brisés. L’arc en plein cintre qui ouvrait sur l’absidiole sud montre vingt claveaux sculptés de scènes anecdotiques ou d’animaux stylisés.
Le chœur, profond de trois travées et très modifié au XVIIe siècle, laisse encore deviner sa structure romane primitive, notamment dans les hautes colonnes qui marquaient le départ de l’hémicycle de l’abside.
Nous ne pouvions pas terminer cette visite sans aller admirer le cloître de l’abbatiale !
Nous sommes repartis en direction de la gare.
Un trajet calme et reposant pour chacun après cette belle balade au cœur de l’histoire médiévale.
L’enfance au Moyen-âge
Le lendemain, Emilie est revenue au Collège nous parler de l’enfance au Moyen-Âge.
La famille de la fin du Moyen Âge est une famille nombreuse. Son modèle est celui du noyau conjugal avec plusieurs enfants, jusqu’à huit ou dix.
Encore une fois, l’éducation et l’instruction ne sont pas les mêmes pour un enfant de seigneur et un enfant de paysan ou de petit artisan.
– Chez les seigneurs, l’instruction de l’enfant commence à partir de 7 ans.
A cet âge, il est confié à un précepteur, sorte de professeur particulier, qui lui enseigne l’essentiel, c’est-à-dire : lire, écrire et compter. Dans les familles les plus riches et les plus cultivées, l’enfant peut apprendre le latin.
Le jeune seigneur reçoit également une éducation religieuse. Il doit apprendre toutes ses prières et connaître la Bible. L’instruction peut également être assurée par les religieux qui se chargent au sein de l’abbaye de dispenser les savoirs indispensables.
Entre 12 et 14 ans, il devient écuyer d’un seigneur ami. C’est déjà la fin de son enfance !
– Chez les paysans ou les artisans, l’enfant a une vie tout à fait différente.
Dans une famille paysanne, le garçon se lève très tôt pour aider son père aux champs. Il garde aussi le bétail, ramasse du bois et chasse les oiseaux et les lapins. La fillette, quant à elle, aide sa maman à la maison. Elle épluche les légumes, nourrit les poules et les canards, et va chercher de l’eau.
Le fils ou la fille d’artisan apprend très tôt le métier de ses parents en les regardant travailler. Cependant, dans certaines régions, les artisans n’ont pas le droit de faire travailler leurs enfants avant un certain âge. Ainsi, les potiers de Bourgogne, par exemple, ne peuvent pas faire travailler leurs fils ou leurs filles avant 10 ans.
Entre 10 et 12 ans, l’enfant entre en apprentissage. Les garçons comme charpentier, sabotier, tonnelier, les filles comme couturière, lingère ou servante.
Pour eux aussi, l’enfance est terminée. Ils sont maintenant considérés comme des adultes.
Ce n’est pas forcément drôle la vie d’enfant au Moyen Age, n’est-ce pas ?
Les jeux et les jouets au Moyen Age :
Il existe tout de même au Moyen Age de nombreux jouets pour les enfants. Les garçons se fabriquent dans une écorce d’arbre de petits bateaux qu’ils font naviguer sur les mares ou les rivières, ou encore des charrettes qu’ils tirent eux-mêmes.
Les petits garçons de la noblesse imitent leur père avec des épées ou des lances en bois. Les petites filles peuvent jouer avec des poupées en chiffon ou en porcelaine. De manière générale, la nature est un formidable terrain de jeu. On joue aussi à plusieurs à des jeux qui existent encore à ton époque : cache–cache, les quatre-coins, colin-maillard, saute-mouton.
Nous avons testé quelques jeux de l’époque ! Bien loin de nos consoles de jeux !
Alors merci Emilie pour cette jolie balade à l’époque du Moyen Âge !!!