A la rencontre des professionnels du port !
Dans le cadre de leur projet de rédaction d’un livre sur le port du Havre, Samedi 4 février, les élèves de 6e Culture et Patrimoine avaient invité des professionnels du Port pour découvrir leur métier.
Avec Sophie Humann, auteur-jeunesse et journaliste, nous avions préparé minutieusement nos interviews : quelles questions posées ? comment fait-on si l’interlocuteur n’est pas bavard ? comment formuler les questions pour qu’il soit à l’aise pour y répondre ? que fait-on si le vocabulaire de l’interlocuteur est trop compliqué pour nous ? Mme Heurtaux et Mme Rioult de leur côté avaient préparé le café et les viennoiseries. Nous étions prêts à les recevoir !
Tout d’abord, M. Rioult nous a présenté les abeilles ! Saviez-vous que sur le port il y avait des abeilles ? non, pas les insectes ! ce sont des remorqueurs chargés d’aider les gros bateaux à l’entrée et à la sortie du port, car ils ne peuvent pas manœuvrer facilement pour se mettre le long des quais.
Le remorqueur va donc passer un câble entre lui et le gros bateau afin de l’aider à effectuer ses manœuvres. Ce sont des bateaux de grandes puissances ! A l’aide de photos impressionnantes, il nous a montré les difficultés de son métier.
M. Lachèvre, quant à lui, nous a présenté le rôle des avitailleurs de bateaux.
L’avitailleur est celui qui approvisionne les navires en marchandises nécessaires à la vie quotidienne à bord.
Mais son rôle consiste aussi à fournir des produits de nettoyage pour le bateau car à chaque escale, il faut nettoyer les cuves qui transportent le pétrole, le ciment … nettoyer le pont du bateau, les cuisines mais aussi les rideaux et tissus d’ameublement dans les bateaux de croisières…
Pour cela l’avitailleur doit avoir une grande maîtrise des produits chimiques et de l’anglais ! 
M. Lachevre en a profité pour nous montrer l’importance du trafic de bateaux sur la Manche. Avec un logiciel, nous avons pu observer en temps réel les bateaux entrant dans le port et ceux déjà à quai. C’est impressionnant !
Mme Even, contrôleur de douane est venue nous présenter le rôle de la douane, c’était passionnant ! A l’aide d’un diaporama et de prospectus, elle nous a raconté la mission de ses hommes et femmes en uniforme ou non.
La douane a une fonction économique : elle veille à ce que chaque bateau de commerce paie les droits de port. Mais ce n’est pas sa seule mission !
L’une des missions premières de la Douane est de lutter contre les contrefaçons. Au Havre, premier port à conteneurs de France, les services douaniers ont acquis, dans ce domaine, une expérience inégalée sur le territoire national. C’est donc la douane en uniforme qui se charge de vérifier le contenu des conteneurs en les ouvrant.
C’est important, car par exemple, ils vérifient pour notre sécurité que les jouets venant de pays étrangers comme la Chine, soient conformes aux normes européennes, afin qu’ils ne soient pas dangereux pour les enfants !
Autre mission essentielle : la lutte contre les trafics et la protection des citoyens. En 2014, les Douanes interrégionales de Haute-Normandie, ont ainsi saisi 600 kg de résine de cannabis, 170 kg de cocaïne sans compter la prise de Dunkerque (120 kg) qui a aussi été réalisée avec le concours des Douaniers du Havre.
Au Havre, les douaniers possèdent un camion capable de faire passer une radio à un conteneur ! Incroyable, non ! Comme nos valises à l’aéroport, on peut distinguer la totalité de son contenu !
Ensuite Mme Lachèvre, nous a présenté son métier de déclarante en douane. Elle travaille dans une société de transit.
Toute marchandise achetée à l’étranger ou vendue à l’étranger par un magasin, par exemple, doit être déclarée à la douane. Ces magasins passent donc par une société de transit, qui est chargée de faire venir ou d’envoyer la marchandise mais aussi de la déclarer.
Mme Lachèvre est donc chargée de déclarer en douane ses marchandises, en importation ou exportation. Elle dispose pour cela d’un agrément en douane.
Quel est son rôle ? Elle établit le montant des droits et taxes et communique à la douane tous les renseignements concernant les marchandises. Elle vérifie la conformité des documents avec la réglementation en vigueur, signe le dossier une fois fait et le remet à la douane.
Nous avons ainsi pu comprendre que tous ces métiers étaient liés les uns aux autres !
Le Patrimoine d’ici et d’ailleurs !
Vendredi 27 janvier, la classe de 6e Culture et Patrimoine du Collège Montesquieu Ste Marie s’est réunie avec Mme Rioult et Mme Heurtaux pour travailler sur le thème du Port du Havre.
Par groupe chacun a pu construire son texte à l’aide des différentes recherches effectuées sur Internet, dans les livres, à la bibliothèque Armand Salacrou. Mais le plus difficile a été de transformer nos écrits pour être compréhensibles de tous les enfants. Avec les conseils de Sophie Humann, auteur jeunesse, nous avons eu à cœur d’emmener nos futurs lecteurs dans la découverte du riche patrimoine havrais. 
Mme Marrouard, documentaliste, a ensuite pris le relais pour nous expliquer le vocabulaire de l’édition. Saviez-vous qu’un livre a un dos ? Eh bien nous, nous avons découvert la1ère de couverture, le sommaire, la table des matières, la préface, mais aussi le livre broché, collé … bref tout cela n’a plus de secret pour nous. Bientôt, lorsque nos textes seront terminés, nous devrons illustrer notre ouvrage. Aussi, Mme Marrouard nous a appris l’importance de la place de l’image par rapport au texte dans un livre documentaire. Nous avançons à grands pas vers notre livre !!!
Pour clôturer la journée, Mme Heurtaux nous a emmenés au Volcan pour découvrir un spectacle étonnant : « Halka » – une belle façon de découvrir le patrimoine, mais marocain cette fois-ci !
Ce spectacle c’est avant tout l’histoire d’une bande d’amis. Leur histoire a commencé il y a une dizaine d’années sur la plage de Tanger, où ils s’amusaient à pratiquer des acrobaties sur le sable. Depuis, ils sont devenus des ambassadeurs de l’acrobatie!
Ils ont conçu leur spectacle comme une « halka ». Au Maroc, c’est comme ça qu’on désigne un spectacle traditionnel de plein air, où le conteur, l’acrobate, se produisent au milieu du cercle formé par la foule. Donc pas de décors, tout au plus quelques bassines en métal qui servent tour à tour d’agrès, et d’instruments à percussions, et puis du sable qui s’écoule du ciel. Un beau moment empreint de nostalgie.
Sur scène, les douze acrobates ont donc voulu rendre hommage à leurs racines, enchaînant pyramides humaines, roues et sauts périlleux, mais partager aussi l’énergie festive de la halka, mêlant à leurs acrobaties les rythmes du ribab et des derboukas, le chant et la poésie déclamée.
Nous nous sommes pris au jeu du rythme et des prouesses… Une très belle soirée !
