1ère rencontre avec Sophie Humann, auteur – jeunesse
Lundi 21 novembre, Sophie Humann, auteur-jeunesse, est venue à notre rencontre. Lorsqu’elle a franchi le seuil de la porte de notre classe, nous avons compris qu’un moment magique allait avoir lieu.
Elle a commencé par nous expliquer son métier d’auteur. Mais savez-vous en quoi consiste son métier ?
Nous, nous étions très curieux d’en savoir plus, d’autant que nous allions écrire notre propre livre sur l’histoire du Port du Havre. Nous lui avons posé de nombreuses questions.
C’est avec passion qu’elle nous a raconté comment elle pratiquait et notamment comment elle avait pu écrire son dernier livre « Les compagnons de la cigogne », un ouvrage en trois tomes. Le premier tome des enquêtes de Gaspard, Basile et Margot , Le Lac des Damnés, vient de sortir en librairie.
Mais une surprise nous attendait ! Sophie Humann nous avait amené le deuxième tome. Nous étions fiers de pouvoir le découvrir en avant première !
D’ailleurs nous avons appris que toutes ses histoires sortaient de son imaginaire. Après de nombreuses recherches historiques minutieuses, Sophie Humann construit une histoire.
Dans le premier tome, l’histoire se déroule en plein cœur de Strasbourg en 1825. Un trio d’enfants va se retrouver mêlé à une aventure qui se déroule aux pieds de la cathédrale.La cathédrale de Strasbourg y est fort bien décrite ainsi que tout le quartier historique qui l’entoure.
« Nous nous sommes hissés dans la fragile architecture, sans trop regarder par les larges échancrures de vide. Derrière nous, les grondements s’étaient rapprochés jusqu’aux portes de la ville. J’entendais le souffle régulier du batelier. Plus que deux ou trois mètres. Soudain, un éclair a zébré le ciel d’encre, juste au-dessus de la flèche. » extrait du Lac des Damnés – Sophie Humann – Éditeur : Gulf Stream Editeur (2016)
Mais comment fait-elle pour nous emmener aussi bien dans une aventure ?
Elle nous a alors expliqué que pour écrire il faut « montrer et non dire ». Nous nous sommes donc exercés à « montrer » à travers différents exemples. Nous avons commencé par fermer les yeux pour mieux voir la scène.
Chacun a ensuite pris son stylo et a fait travailler son imagination… Pas facile, mais tellement agréable !
Nous avons ensuite lu nos productions à la classe pour profiter des conseils de l’auteur. Certains comme Thao ou Vincent ont même été applaudis !
Elle nous a aussi expliqué le rôle de l’illustrateur dans un livre et l’importance des recherches historiques dans le texte et l’illustration.
A la fin de la matinée, Sophie Humann nous a offert un joli marque page avec les illustrations de ses livres.
Bref nous avons passé un moment passionnant, où chacun a pu reprendre goût à la lecture et à l’écriture. A la fin du cours, tout le monde s’est précipité au CDI pour emprunter ses livres ! Vivement la prochaine rencontre ! Merci Sophie !
Sur les traces de Charles-Alexandre Lesueur
Vendredi 18 novembre, Gabrielle Baglione, conservatrice au muséum d’histoire naturelle du Havre et son collègue Nicolas Bansaye, médiateur culturel, sont venus au collège nous faire découvrir la vie de Charles-Alexandre Lesueur.
Mais savez-vous qui il est ? Son nom est maintenant celui d’une rue au Havre, mais à part cela ?
19 octobre 1800, Charles-Alexandre Lesueur, havrais âgé de vingt-deux ans, s’embarque dans notre port pour une expédition hors du commun à la découverte des Terres Australes.
Durant ces quatre années autour du monde, il se révèle un dessinateur de talent au service de l’observation scientifique et naturaliste.
Poussé par une curiosité insatiable, au coeur de cet âge d’or de l’histoire naturelle et des cercles savants, il ne cesse de voyager, de l’Océanie à l’Europe, en passant par les Etats-Unis. Les animaux, les paysages … rencontrés, sont autant de sujets qui remplissent ses carnets de croquis et ses vélins (peau de veau sur laquelle il peint).
Voilà ce que Gabrielle Baglione et Nicolas Bansaye sont venus nous raconter. Nous étions tous passionnés par leur récit. Incroyable la vie de cet aventurier parti en mer !
Mais ils n’étaient pas venus les mains vides ! Après avoir touché la peau d’un kangourou, tout droit venu des « Terres australes », nous avons découvert l’ancêtre du boomerang que les indigènes utilisaient pour chasser.
Lesueur peint, décrit, tente de comprendre un monde encore inconnu, un monde à découvrir. La finesse du trait, le réalisme des couleurs, la justesse de la description, font de l’œuvre de ce peintre naturaliste génial un véritable trésor artistique dont l’intérêt scientifique ne se dément pas aujourd’hui.
Nous avons observé à la loupe le travail de cet artiste et là quelle stupeur ! Chaque poil est dessiné avec précision, rendant le dessin plus vrai encore que la photographie.
Nous reverrons Nicolas Bansaye et Gabrielle Baglione dans quinze jours, mais nous avons déjà hâte de décou vrir la suite de cette aventure !