Sur les traces de Charles-Alexandre Lesueur
Vendredi 18 novembre, Gabrielle Baglione, conservatrice au muséum d’histoire naturelle du Havre et son collègue Nicolas Bansaye, médiateur culturel, sont venus au collège nous faire découvrir la vie de Charles-Alexandre Lesueur.
Mais savez-vous qui il est ? Son nom est maintenant celui d’une rue au Havre, mais à part cela ?
19 octobre 1800, Charles-Alexandre Lesueur, havrais âgé de vingt-deux ans, s’embarque dans notre port pour une expédition hors du commun à la découverte des Terres Australes.
Durant ces quatre années autour du monde, il se révèle un dessinateur de talent au service de l’observation scientifique et naturaliste.
Poussé par une curiosité insatiable, au coeur de cet âge d’or de l’histoire naturelle et des cercles savants, il ne cesse de voyager, de l’Océanie à l’Europe, en passant par les Etats-Unis. Les animaux, les paysages … rencontrés, sont autant de sujets qui remplissent ses carnets de croquis et ses vélins (peau de veau sur laquelle il peint).
Voilà ce que Gabrielle Baglione et Nicolas Bansaye sont venus nous raconter. Nous étions tous passionnés par leur récit. Incroyable la vie de cet aventurier parti en mer !
Mais ils n’étaient pas venus les mains vides ! Après avoir touché la peau d’un kangourou, tout droit venu des « Terres australes », nous avons découvert l’ancêtre du boomerang que les indigènes utilisaient pour chasser.
Lesueur peint, décrit, tente de comprendre un monde encore inconnu, un monde à découvrir. La finesse du trait, le réalisme des couleurs, la justesse de la description, font de l’œuvre de ce peintre naturaliste génial un véritable trésor artistique dont l’intérêt scientifique ne se dément pas aujourd’hui.
Nous avons observé à la loupe le travail de cet artiste et là quelle stupeur ! Chaque poil est dessiné avec précision, rendant le dessin plus vrai encore que la photographie.
Nous reverrons Nicolas Bansaye et Gabrielle Baglione dans quinze jours, mais nous avons déjà hâte de décou vrir la suite de cette aventure !
A la rencontre de Christine d’Aboville
Mardi 15 novembre, la classe de 6ème B a scruté la météo toute la matinée ! Pourquoi ? Eh bien, les élèves avaient décidé de se rendre sur le parvis de l’espace André-Graillot au pied de Port Center pour découvrir une exposition en plein air : « Le Havre, port d’attache de l’impressionnisme ».
Mais le beau temps n’était pas au rendez-vous ! Dommage, il a fallu improviser. Madame Christine d’Aboville, chercheuse-conférencière de l’exposition, nous a donc proposé de venir au collège nous présenter cette magnifique exposition.
Mme d’Aboville nous a expliqué que la scénographie de cette exposition en plein air se déclinait autour de trois conteneurs qui servent de support à 61 panneaux mêlant textes et riche iconographie. Elle nous a donc exposé le parcours de façon thématique comme dans exposition :
- l’évolution portuaire
- l’évolution urbaine
- le développement des régates et du nautisme au Havre.
Chaque séquence étaient ponctuées de reproductions de peintures connues telles
celles d’Eugène Boudin ou de Claude Monet, ou moins connues comme celle de Johannes Martin Grimelund ou d’Henri de Toulouse-Lautrec qui se sont saisis de la ville changeante, moderne, et en ont capté l’énergie.
La ville grignote, dans la seconde moitié du XIXe siècle, les territoires voisins. Tiré par l’économie portuaire, Le Havre s’agrandit, se transforme et s’embellit. Les anciens remparts de la ville sont abattus pour laisser la place à de larges boulevards
bordés de maisons de négoce, d’hôtels particuliers ou d’équipements publics rendus nécessaires par l’accroissement de la population. De fait, celle-ci, multipliée par deux en cinquante ans, fournit la main d’œuvre nécessaire au port et se montre
à l’occasion, le ballet des régates organisées dans la rade du Havre.
Madame d’Aboville nous a donc raconté avec passion cette exposition, qui brosse le
portrait, entre 1850 et 1900, d’une ville et de son port, indissolublement liés depuis la création de la ville.Nous étions tous admiratifs devant cette ville que nous n’avons pas connu. Détruite durant la seconde guerre mondiale, personne dans la classe ne se doutait de son aspect avant la guerre et de son dynamisme. Nous avons posé de nombreuses questions et pris beaucoup de notes pour pouvoir ensuite les utiliser dans la rédaction de notre prochain livre. Bref, une belle rencontre !
Merci encore Madame d’Aboville pour nous avoir permis de partager autant de connaissances !