A la découverte du quartier St François
Lundi 28 novembre, nous étions attendus au pied de la statue de François 1er par Emilie Hamel et Marie-Charlotte Saint-Martin de l’association Touches d’Histoire. Au programme du jour, la visite du quartier St François, mais pas n’importe quelle visite ! Une visite-défi ! Et nous les défis, on sait les relever !
Emilie nous a donc entraînés dans l’histoire de notre ville. La construction du port en 1517 par François 1er et l’amiral Bonivet n’a plus de secret pour nous. D’ailleurs nous avons pris la pose comme François 1er !
Ensuite nous avons découvert les ruelles du quartier et l’histoire de son architecture.
Lorsque François 1er revint au Havre de Grâce en 1530, il s’aperçut que sa ville n’avait pas été construite comme il l’avait voulu. Les rues n’étaient pas tracées correctement , les maisons étaient trop serrées. Il demanda donc à un architecte italien, Jérôme Bellarmato de dessiner et de construire un nouveau quartier, le quartier Saint François avec des rues larges et bien droites.
Pour vérifier nos connaissances, Emilie nous a fait un jeu de devinettes. Nous avons pu montrer combien l’histoire de notre ville nous était chère.
La visite s’est poursuivi par l’histoire d’un homme important de la ville : Michel-Joseph Dubocage, marin né dans le quartier Notre-Dame en 1676. Devenu lieutenant de Frégate à 16 ans, il participe à une expédition commerciale de neuf ans dans l’océan Pacifique, entre le 28 août 1707 et le 23 août 1716,à bord de la Découverte aller et retour par le cap Horn et découvre le 3 avril 1711 l’île de la Passion actuellement connue sous le nom de l’île de Clipperton. C’est un des grands explorateurs havrais. À son retour au Havre, fortune faite, il monte une maison de négoce et achète un hôtel particulier au cœur du quartier Saint-François : c’est l’actuel musée Dubocage de Bléville.
Petit détour ensuite par le marché aux poissons, où les femmes de pêcheurs commençaient à étaler la pêche du jour. Nouveau défi : Pour être un bon marin, il faut savoir faire des nœuds ! Alors comment allons-nous nous en sortir ? Emilie nous met au défi de savoir refaire un nœud de 8 !
Nous sommes repartis pour la maison de l’Armateur. La Maison de l’Armateur, par son architecture du XVIIIe siècle, sa composition intérieure organisée autour d’un puits de lumière central, est un musée emblématique de l’histoire havraise. Quelques pièces sont actuellement des salles d’exposition. Les autres sont les appartements, les cabinets de curiosité, la bibliothèque ou le cabinet de travail d’un riche négociant Havrais : Martin-Pierre Foäche, un négociant de la cité, acquiert la maison en 1800 ; il y installe ses bureaux et sa résidence d’hiver.
Arrêt devant les bassins où nous découvrons quelques bateaux de pêches.
Mais comment se dirigent donc les marins en mer ? Quel vocabulaire emploie-t-il ? Emilie nous explique : Babord, tribord, la proue, la poupe. Bref, à nous maintenant ! les yeux bandés, certains devaient se diriger à l’aide des commentaires de leur camarades mais pas question de parler de droite, de gauche … uniquement à l’aide du vocabulaire marin. Défi relevé par Yacine, Enzo, Maxence !
De retour sur la place de l’église, Emilie nous a resitué son histoire : c’est un des plus vieux bâtiments du centre-ville du Havre et un des seuls rescapés.
Le quartier compte aujourd’hui un nombre important de restaurants et bars qui en font un lieu animé du Havre. Saint-François est le cadre chaque année de grandes fêtes populaires qui peuvent rassembler jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Dernier défi : Emilie et Marie-Charlotte nous ont proposé de devenir des garçons de café ! Petie course entre deux équipes : les filles d’un côté, les garçons de l’autre…
Bravo aux filles qui ont su faire preuve d’adresse !
Une belle visite ! Merci Emilie et Marie-Charlotte !
Premières recherches à la bibliothèque Armand Salacrou
Mardi 11 octobre, les élèves de 6e Culture et Patrimoine sont allés à la recherche d’informations sur l’histoire du Port du Havre. Eh oui ! le nouveau projet de la classe est en route !
Les élèves ont choisi de réaliser pour les 500 ans de la ville, un livre jeunesse sur le port du Havre. « Nous habitons dans une ville portuaire mais la plupart d’entre nous ne connaissent pas le fonctionnement du port, les métiers, ni même l’histoire du port ! » s’exclame Enzo L.
Ariane Lepillier nous a donc accueilli dans ce lieu plein d’histoire qu’est la bibliothèque Armand Salacrou. « Nous avons cherché parmi les livres des informations sur la création du port » explique Mathis.
« De notre côté, avec Thierry, Yacin et Sanaa, nous avons fouillé dans les vieux livres pour mieux comprendre l’histoire du commerce triangulaire » ajoute Kaïla. « Moi, j’ai regardé l’histoire des bains maritimes dans l’exposition et dans les livres. J’ai beaucoup ri en voyant les maillots de bains de l’époque ! » dit Enzo L. avec son sourire en coin.
Sheerel, Laura, Céréna et Fleur ont fouillé parmi les vieux ouvrages pour découvrir le parcours de grands explorateurs comme Jean de Verrazano, Guillaume le Testu et bien d’autres.
Vincent, Corentin, Timeo et Noah se sont attachés à celui qui deviendra ensuite directeur du muséum : Charles-Alexandre Lesueur. « Il a fait des dessins incroyables pendant ses expéditions ! » s’exclame Noah en observant la précision du tracé.
Pendant ce temps, Arthur, Maxence, Yohan, Cuda, Nolan, et Thao se sont penchés sur les métiers du port dans l’histoire : lamaneur, pilote, docker… plus rien n’aura de secret pour eux !
Au fond de la salle, Clémence, Wallis, Marie et Léonie, cherchaient les noms des peintres qui ont su illustrer le port : « Il est très connu ce tableau ! » s’exclame Marie devant « Impression, Soleil levant » de Claude Monet. « Je ne savais pas que ça représentait Le Havre« . « On pourra le voir au musée Malraux bientôt pour les festivités de 2017 » explique Clémence.
Pour finir la séance, Ariane Lepillier a sorti des ouvrages anciens de son fond iconographiques et notamment un journal de bord décrivant le trajet d’un bateau parti du Havre pour le commerce des esclaves. « C’est impressionnant ! il est bien conservé ! » dit Céréna.
Les recherches à la bibliothèque Armand Salacrou s’achèvent. Nous reviendrons encore deux fois. Alors merci Ariane Lepillier pour nous avoir donné accès à toutes ces informations ! Chacun a pu mesurer l’importance du travail qu’il restait à faire pour son groupe. Alors au travail !!!